L'illustratrice
L’illustratrice et l’auteure
J’ai rencontré Jennifer à l’université de Genève en 2002 car nous avions toutes les deux choisi d’étudier le japonais. Après deux ans d’études je me suis réorientée (même si je suis toujours passionnée par ce pays, ses dessins animés et sa langue) mais Jennifer a persévéré et vit à Tokyo depuis une dizaine d’années.
J’ai très vite vu que Jennifer était extrêmement talentueuse et douée pour le dessin et la photographie entre autres. Malgré la distance, notre amitié a perduré et quand le projet du livre de Camille s’est précisé, c’était une évidence qu’il fallait que Jennifer fasse les illustrations.
Le projet raconté par Jennifer Cabotse
Lorsque Vanessa m’a demandé si je pouvais réaliser les illustrations du livre, j’ai longuement hésité, partagée entre l’envie de me lancer dans l’aventure, et les doutes quant à ma capacité à répondre correctement à cette attente. Un tel projet, tellement chargé d’importance, de sens, d’espoirs, d’attentes et d’émotion, était une grande responsabilité. Serais-je capable de le mener à bien? Serais-je capable de trouver les traits justes, les atmosphères, de faire (re)vivre cette histoire de façon à ce qu’elle soit à la hauteur de l’amour d’une famille?
J’ai finalement accepté, avant tout parce que Vanessa a su me rassurer, m’encourager, et me convaincre que son désir profond était de me voir réaliser moi, et non pas quelqu’un d’inconnu, ce projet pour Camille.
Vivant au Japon, je n’ai l’occasion de revenir qu’une seule fois par an, pour une courte période. En y pensant, c’est une chance incroyable que j’ai eue de pouvoir rencontrer Camille en personne avant son départ, et de ressentir tout l’amour dont elle était entourée. Seule et unique rencontre avec le petit rayon de soleil, dont j’ai tenté de retranscrire la chaleur à travers mes dessins.
Je souhaite te remercier, Camille, qui de là-haut nous a poussées en avant, ta maman et moi. Lorsque l’inspiration me désertait, tu m’as donné des occasions de me motiver. Lorsque le temps me faisait défaut, tu as fait en sorte de m’en procurer. Tu m’as même fait un clin d’œil de là-haut, qui m’a emplie de joie et m’a confirmé ta satisfaction devant l’avancement du livre. J’espère avoir été à la hauteur pour transcrire ton histoire.
Je tiens également à remercier Vanessa, qui m’a encouragée, conseillée et épaulée sans relâche durant l’année qu’a duré la réalisation des illustrations. Mais surtout, je souhaite la remercier de m’avoir offert l’incroyable chance et honneur de m’avoir confié l’histoire de sa fille, et d’avoir cru en moi.
Jamais encore je n’avais dessiné dans un but autre qu’un simple passe-temps. Pour la première fois, j’ai pu mettre mes modestes capacités au service de quelque chose de grand, une cause, un projet rempli de sens. Un projet qui, je l’espère, apportera un réconfort, une joie, une motivation supplémentaire non seulement à Vanessa, mais à tous ceux qui ont souffert du départ de Camille. Si j’ai pu, à travers mes dessins, apporter ne serait ce qu’un peu de tout cela, j’aurai alors reçu la plus belle des récompenses. Ma mission aura été pleinement remplie: seconder Vanessa dans son effort de tendre la main vers ceux qui ont vécu la même épreuve… Et contribuer à ce que l’étincelle de Camille vive éternellement dans les cœurs.